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Les Miscellanées du Korrigan
27 février 2007

Bonjour tristesse

On m'avait proposé un petit jeu littéraire dont vous trouverez les explications ici

Alors voyons ce que ça donne, mais en musique, s'il vous plaît.

Sur ce sentiment inconnu dont l’ennui, la douceur m’obsèdent, j’hésite à apposer le nom, le beau nom grave de tristesse.

Puis-je dire que je suis triste en ce moment ? Est-ce cela, cette torpeur qui m’envahit, cette impression cotonneuse et lourde, la sensation que la marche linéaire du temps c’est brusquement ralentie, interrompue ?

J’ai des moments d’absence, puis des instants de profonde lucidité. Je suis là, mais aussi ailleurs, avec vous et en même temps loin, si loin, à des années lumière d’une réalité que je ne maîtrise plus. Ce qui était facile hier ne l’est plus aujourd’hui, sans que j’en sache l’exacte raison.

Et pourtant, je ne suis pas si mal, je vais même plutôt bien. Je suis calme, je ne hurle pas. Ou à l’intérieur, peut être, mais est-ce vraiment important ? Les choses ont l’importance qu’on veut bien leur accorder. Doux et dur, inquiétant et apaisant, obsédant oui. Plaisir et douleur mélangés, subtil mélange, délicieux frisson.

Non je ne suis pas heureuse, mais faire de moi une malheureuse serait mentir. Je suis ici, tout simplement, inhibée, dans un état second. Fugaces souvenirs d’instants à jamais perdus se mêlant à des bribes de mots déjà lointains.

On m’arrache le cœur et j’en sourirais presque. Je ne sais même plus qui quoi j’aime. Je sais juste que la haine et la rancœur me sont étrangères, la colère à la rigueur pourrait être présente et encore, elle ne durerait pas. Non, je n’en veux à personne y compris moi-même.

Comment le pourrais-je, alors que je ne suis que rêves et illusions depuis si longtemps déjà ? L’imagination ne blesse jamais pour de vrai, ne fait jamais vraiment mal.

Oui, ce n’était qu’un rêve. Il paraissait pourtant si réel. Refermons donc les yeux.

 

Alors, Tristesse, est-ce toi, ce sentiment que j’éprouve ?

 

Et dis moi : Tout ne tiendrait-il qu’à ces quelques mots : « Bonsoir, je ne vous aime plus » ?

 

Je me refuse à le croire. Après tout, ce n’est pas si grave.

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Je vous convie à la découverte de mon blog après avoir apprécié le vôtre. Pascal.
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