Imaginez un pays de contrastes et
de violence, un pays de traditions et de légendes. Cet endroit, c'est le Pérou,
pays des Incas, adorateur du dieu Inti (le soleil). J'y ai séjourné trois
semaines durant les vacances, le temps de s'imprégner d'une culture dépaysante,
pour nous autres, petits européens.
Première règle, au Pérou, on se
lève tôt et on se couche tôt. En effet, le pays se trouve juste en dessous de
l'Equateur, dans l'hémisphère sud et le soleil se lève vers 5h30, pour se
coucher vers 17h30. On vit donc avec ce dernier et à 21h on est bien souvent
déja au lit.
Seconde règle, après un petit
déjeuner conséquent, on ne fait souvent qu'un seul repas dans la journée, vers
15h. Le soir, on s'accomodera volontiers d'une sorte de "goûter",
composé de thé et de sucreries.
Troisième et dernière règle
importante, on se doit d'être toujours gai, souriant et gentil. Les Péruviens
sont des gens plus qu'accueillants et sympathiques et faire la fête n'est pas
un vain mot là bas. La musique y est reine, et pour la petite anecdote, le
premier salaire d'un paysan allant travailler à la ville passe souvent dans
l'achat d'une petite radio.
On a tous en tête les aventures
de Tintin, le temple du soleil, les gens en poncho et les lamas cracheurs. Et
bien, dans la montagne, les Andes donc, cela y ressemble à peu de choses près.
En effet, les habitants portent bien souvent le costume traditionnel (bonnet et
poncho pour les hommes, chapeau rond et larges jupons pour les femmes) et il
n'est pas rare de croiser troupeaux de lamas, d'alpacas, de vigognes et de
guanacos (tous de la famille des camélidés).
Alors bien sûr, il y a au Pérou
de ces endroits touristiques, comme le Macchu Pichu, l’île de Taquile, le
temple du soleil à Cuzco, le monastère de Santa Catalina à Arequipa…
Mais, l’âme du pays se trouve
dans les endroits reculés, en pleine campagne, auprès des gens les plus
humbles. Ces derniers vivent dans des maisons de briques constituées de paille
et de terre, à même un sol de terre battue, dans des conditions le plus souvent
plus que précaires. Mais malgré cette pauvreté, ils ont su conserver leur
sourire et leur gentillesse n’a d’égal que leur hospitalité. Ainsi, le
véritable Pérou, on le découvrira je crois plus dans un petit village de
pêcheurs du lac Titicaca, une coopérative agricole de la côte, ou même auprès
des habitants les plus isolés des Andes, que dans ces lieux peuplés de
touristes Etatsuniens, Japonais, Européens, la casquette vissée sur la tête et
l’appareil photo en bandoulière.
On appréciera aussi cette
sensation de se sentir tout petit au beau milieu de la montagne, loin de toute
civilisation, contemplant le paysage grandiose. Et quoi de plus somptueux que
d’admirer le soleil couchant en grimpant au sommet d’une colline dans le
désert ?